La grâce du macabre - Véronique(s) Ovaldé et Dorey
« Rosa Luisa avait eu trois sœurs. La plus jeune était folle, la deuxième était pute, la troisième était morte. » Ainsi commence Quatre cœurs imparfaits , une nouvelle de Véronique Ovaldé, illustrée par Véronique Dorey. « J'avais failli passer ma vie à lutter contre l'attraction terrestre et mes chairs périssables. Heureusement, je m'étais carapatée avant. » Voici ce qu'on peut lire, au hasard, dans La science des cauchemars . Ainsi, deux magnifiques petits ouvrages, sobres, élégants, cartonnés, édités par Thierry Magnier. Au mot, impeccable, droit au but : Ovaldé. A l'image, sublime, éthérée, cauchemardesque : Dorey. On connaît Véronique Ovaldé, ses romans font partie des incontournables des rentrées littéraires, d'abord chez Actes Sud, puis L'Olivier, maintenant Flammarion. Je me souviens d' Et mon cœur transparent , qui était véritablement un très bon livre, où un type un peu lâche et malchanceux (nommé Lancelot, on a con